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MÉMOIRE COLLECTIVE

La mémoire collective se définie par la mémoire partagée au sein du groupe. Ce dernier détient ainsi sa propre manière de penser ou de se souvenir du passé. 

Les images du passé permettent alors de mieux se souvenir au quotidien, et ainsi renforcer l'aspect identitaire du lieu. 

La mémoire collective est vécue et « vivante » et permet de définir l'identité collective, contrairement à l’histoire qui, pour sa part, demeure figée selon une série de faits.

La culture_Prôner une diversité

La culture hongroise étant importante pour la population de Budapest, celle-ci doit se refléter au travers de la ville comme témoins de la mémoire collective. Il est donc important de conserver le patrimoine naturel, culturel et bâti, le tout, de façon inclusive pour offrir une diversité culturelle. L’identité du lieu doit être ainsi préservée en valorisant l’intégration du présent au sein des caractéristiques historiques de la ville. Parmi ce patrimoine culturel à protéger, un panorama vers le Danube doit être maintenu et mis en valeur, un objectif justement visé par le projet proposé par la firme Snøhetta.

Portrait actuel_Un site aux nombreux potentiels

Si contre, le bâtiment industriel le plus grand apparait dans son état actuel. Dans le cadre du projet, sa réhabilitation permet de conserver une certaine lecture du lieu en référence au passé. 

@Google Streetview

D’un autre côté, la destruction de la plupart des autres bâtiments présents, soit environ une vingtaine, n’est pas sans surprise, vu l’état de ceux-ci et le peu d’intérêt qu’il ont d’un point de vue patrimonial. La rive du Danube est laissée à elle-même dans ce secteur, avec un sol désagrégé et un patrimoine industriel délaissé. 

@Google Streetview

La mémoire collective_Sa présence dans le projet urbain

La mémoire collective affecte évidemment la soutenabilité sociale et urbaine, ce qui influence nécessairement la manière dont le design urbain est pensé. La perception du projet de Budapest sera ainsi très importante sur la manière d'affecter la mémoire collective, car un projet étranger aux valeurs, aux habitudes et aux éléments présents précédemment sur le site aurait pour effet une absence de chez-soi, un sentiment de lieu étranger, détaché de la réalité des environs.

Le Danube est au cœur de ce projet d’un point vue de la mémoire collective. Alors que ce dernier est un élément central dans la ville et qu’il est mis en valeur dans la partie donnant sur le centre-ville (un peu plus au nord du site présenté ci-bas), le Danube devient un élément délaissé, actuellement détaché du reste de la ville dans cette partie du Budapest, en raison de l’utilisation exclusivement industrielle. Le projet propose alors de réaffirmer la place du cours d’eau dans ce secteur, par exemple en créant une nouvelle tranchée dans l’axe actuelle du chemin de fer, tel un palimpseste, de manière à créer encore plus de front bâti sur l’eau et ainsi accentuer la relation entre l’occupant et le fleuve. 

«Un palimpseste est un objet qui se construit par destruction et reconstruction successives, tout en gardant l'historique des traces anciennes»

-Rivard, 2020

Le patrimoine_Un bien à conserver?

L’environnement bâti actuel témoigne d’une faible valeur en termes de patrimoine, avec quelques bâtiments de l’ère industrielle, et pour la plupart abandonnés ou délaissés depuis quelques années déjà. Toutefois, le bâtiment le plus grand, soit le Hall, est un élément ayant reçu une plus grande attention dans le cadre de la proposition. Cette construction, actuellement vandalisée régulièrement, deviendrait un élément central du projet agissant comme cœur de quartier, de manière à abriter une multitude de fonctions possibles (escalades, marché, bureau de poste, Fablab, restaurant, etc.)

L’idée de ce projet urbain n’est toutefois pas tant la plus grande accessibilité du Danube pour la population, mais bien de créer un milieu en symbiose avec l’homme, une réciprocité entre le site et ses occupants. De cette manière, une attention particulière est portée non seulement sur la place de la nature au sein du projet, mais aussi sur la qualité de vie pour les personnes qui côtoient ces environnements. 

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